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Bien être : Qu’est ce que l’EMDR ?

Bien être :

Qu’est ce que l’EMDR ?

 

 

La vie est pleine de changement. Nous apprenons chaque jour à nous connaître, à nous découvrir. On observe les autres et parfois on se surprend à penser d’une manière qui ne serait jamais venue quelques années auparavant. Nous évoluons au quotidien. 
Au cours de notre vie, nous vivons différentes étapes qui peuvent nous bousculer émotionnellement. Un nouveau travail, la parentalité, un événement particulier… Tout ceci peut réveiller un traumatisme enfoui qui va se manifester de différentes manières. 
 
Il y a peu, j’ai été confronté à beaucoup de changements. Difficile de faire face parfois. Si nous n’avons pas des racines bien ancrées depuis notre tendre enfance, ces changements de vies peuvent donc tout faire basculer. C’est à cause de situations difficiles que nous pouvons tous vivre que j’ai décidé ce jour de vous parler de l’EMDR.
 
Qu’est-ce-que c’est ?
EMDR signifie Eye Movement Desensitization and Reprocessing.
C’est le « retraitement » des informations de notre cerveau. C’est à dire que cette thérapie est la remise en route du traitement des informations douloureuses et bloquées par un moyen naturel. Elle traite les traumatismes, permet la restauration de l’estime de soi qui peut être déficiente.
L’EMDR a été découverte en 1987 par une psychologue américaine, Francine Shapiro, développée par le Docteur Jeffrey E. Young.
 
A chaque seconde notre cerveau traite des informations. C’est un phénomène qui passe inaperçu, naturel, que nous pouvons assimiler à un phénomène de « digestion ». Ce n’est pas pour rien que nous disons parfois « il faut que je digère cette nouvelle »… Nous devons faire face a des événements de vie et des souffrances qui peuvent entraîner parfois :
  • une modification des émotions,
  • des déséquilibres psychocorporels,
  • des souvenirs enfouis qui deviennent pathogènes (qui peut provoquer des troubles),
  • un déficit de l’estime de soi.

Concrètement, l’EMDR permet à chacun de nous de retraiter les informations douloureuses pour qu’elles ne nous fassent plus souffrir et donc, retrouver une sérénité de vie.

EFFICACITE

L’EMDR la seule thérapie avec les thérapies comportementales et cognitives qui est recommandée pour traiter le stress post-traumatique. 
Elle est recommandée par l’HAS qui est la Haute Autorité de la Santé (la HAS valide les soins médicaux).

 

PRECAUTION

L’EMDR doit être maniée avec précaution par des spécialistes formés, évalués et supervisés.

 

Qui est concerné ? 

Les patients souffrants de troubles psychologiques chroniques très enracinés
Les personnes souffrant de troubles de la personnalité

 

L’EMDR est la thérapie des schémas

 

C’est Jeffrey Young qui a apporté des changements significatifs à l’approche cognitivo-comportementale. Cette thérapie à pour but de répondre aux patients présentant un trouble de la personnalité, particulièrement le trouble de la personnalité limite (TPL) ou borderline.

Un schéma ici est une mémoire constituée de sensations corporelles, d’émotions, de tendances à l’action et de souvenirs à notre histoire. Ce n’est pas un comportement mais un ensemble de stratégies individuelles misent en place pour s’adapter a une situation. Cela entraînera un style relationnel particulier pour tenter de résoudre les problèmes posés. 
Certains contextes favorisent l’activation d’un schéma.
Les schémas se développent au cours de l’enfance et de l’adolescence. Tous les événements vécus qui provoquent des traumatismes vont créer des schémas mentaux qui au fur et à mesure des années vont prendre place dans la personnalité de la personne et se manifester. 
Les schémas vont amener une façon d’agir et de penser particulière.

Par exemple, la violence est pour moi insoutenable. Petite j’ai souffert de violences physiques. Cela va se traduire dans mon quotidien par des peurs, des angoisses en lien avec mon passé.

La réactivation d’un schéma est une expérience en général désagréable, douloureuse. La personne touchée pourra avoir un comportement figé, pourra fuir ou encore lutter. Les schémas sont souvent accompagnés de « patrons » stratégiques mémorisés depuis l’enfance. Plus un schéma est marqué, plus les stratégies pour s’en sortir seront rigides et dysfonctionnelles.

Les différents types de schémas

 

  • séparation et le rejet,
  • manque d’Autonomie et de Performance,
  • manque de limites,
  • Orientation vers les autres, 
  • survigilance et l’Inhibition.

Young a défini 18 schémas précoces spécifiques.

Youg est allé plus loin 

Young a eu besoin d’un autre concept pour composer avec la complexité de l’être humain. Il a appelé cela les «modes». L’idée lui est venue de sa pratique avec les patients borderline. Une des caractéristiques des patients borderline est ce passage rapide d’un état subjectif à un autre. Par exemple, le patient passera de la colère envers autrui à la haine contre lui même en un claquement de doigt. Ou encore, de la détresse totale à un détachement total affectif. Chacun de ces états constitue un mode.

Souvent, on va tenter de trouver des schémas d’adaptation à l’intérieur des modes. On parle donc ici de l’aspect psychologique. Lorsqu’un schéma particulier est activé il est accompagné d’un été affectif qui défini le mode.

Young a aussi identifié deux modes fonctionnels pour favoriser un équilibre entre les besoins psychologiques fondamentaux et la POSSIBILITE(1) ou la CAPACITE (2) a trouver des réponses dans la réalité. 

  • Le mode Enfant Heureux (1)
  • Le mode Adulte Sain (2)

 

La thérapie des schémas est une approche dimensionnelle. Elle s’adresse à tous types de personnalités ou de symptômes.

 

EMDR

 

Les objectifs de la thérapie des schémas 

Favoriser le développement d’une capacité à trouver les réponses optimales à ses besoins psychologiques :

  • attachement et acceptation,
  • autonomie et maîtrise,
  • limites et autocontrôle,
  • actualisation personnelle reposant sur ses intérêts.

Les réponses de l’EMDR à ces besoins reposent en général sur deux dimensions :

– la personne perçoit ces besoins comme étant légitimes,
– la personne a développé des stratégies fonctionnelles pour y répondre.

C’est le mode Adulte Sain (2) grâce à cette capacité de perception.

Comment favoriser cette croissance du mode Adulte Sain ?

Young a recours à quatre grandes familles d’intervention

  • le cognitif,
  • le comportemental,
  • l’expérience,
  • la relation thérapeutique.

Dans la thérapie des schémas, l’intervention cognitive a pour fonction principale de créer une distance avec le schéma. Plus un schéma est intense, plus il apparaît vrai. Pour travailler un schéma, il faut d’abord arriver à créer un espace ce schéma et la capacité de recadrage du patient. Le niveau cognitif permet la contestation du schéma dans la réalité.

L’intervention comportementale a pour objectif d’adopter un comportement différent de ceux que le schéma tend à faire adopter de façon automatique. C’est grâce à la pleine conscience de ce que nous vivons que la tolérance, l’intensité affective du schéma avec cette tendance à l’action (fuite ou contrôle) pourront être traitées. 

Le troisième niveau d’intervention est l’expérience. Il s’agit ici de revivre, le plus souvent à travers l’imagerie mentale (une technique privilégiée chez Young), le plus intensément possible des scènes associées à la création du schéma dans l’histoire de la personne. 

La relation est la quatrième famille. Souvent les patients ont des manques par rapport à « l’attachement ». Young qualifie cela de « reparentage limité ». Cette expression renvoie à deux dimensions : l’investissement du thérapeute et le fait que le patient a besoin d’empathie et de se sentir aimé, encouragé.

 

CONCLUSION 

L’objectif de l’EMDR n’est évidemment pas de changer l’histoire de la personne mais cette thérapie modifie les sentiments que nous mémorisons depuis notre enfance souvent et qui provoque certaines réactions à l’âge adulte ou encore lors de situations particulières. 
Le but étant de retranscrire de nouvelles informations à notre cerveau, de lui dire, grâce à des mouvements oculaires, que la situation qui nous fait souffrir aujourd’hui ne nous fera plus souffrir demain. 

Deux études sur l’EMDR arrivent à des résultats concluants.

  • 40 % à 50 % des patients ne répondent plus aux critères du trouble de la personnalité borderline ,
  • globalement, près des 2/3 démontrent une amélioration significative.

Voici un PDF que m’a transmis une psychologue pratiquant cette thérapie . 

Source de l’illustration : www.psycologies.com

 

Un article rédigé par Juliette Maman D’amour

Foncez visiter son blog : www.mamandamour.com

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À propos de l'auteur

Maria

Rédactrice en chef de MamansQuiDechirent.com

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