À la naissance de bébé, les jeunes parents sont souvent déstabilisés face à leur enfant, qui semble très agité en dormant. Bébé peut même donner l’impression de faire des cauchemars. Il faut dire qu’il peut remuer, faire des mimiques, grogner, voire pleurnicher. Et cela est tout à fait normal : c’est ce que l’on appelle le sommeil agité – ou sommeil paradoxal de bébé. Explications.
L’évolution du sommeil de bébé
Au cours de ses premières semaines, un bébé ne fait pas la différence entre le jour et la nuit. Qui plus est, il n’est pas encore capable de dormir plusieurs heures d’affilée sans se nourrir. Si vous avez adopté le coussin de grossesse pour dormir, il peut à présent devenir un précieux allié pour allaiter bébé ou pour lui donner son biberon plus confortablement.
Vers l’âge de 8 semaines, l’horloge de bébé commence à devenir opérationnelle et bientôt, bébé peut tenir 5 à 6 heures sans boire. Il dort davantage la nuit et fait plusieurs siestes au cours de la journée. En théorie, il peut donc commencer à faire ses nuits. Dans la pratique, cela est un peu plus délicat, et il est courant qu’un nourrisson ne commence à faire ses nuits que vers l’âge de 12 mois !
Autour de 6 mois, bébé ne fait plus qu’une sieste le matin, et une longue sieste en début d’après-midi, tandis que la durée de ses nuits se rallonge peu à peu. C’est généralement vers 18 mois qu’il peut se passer de la sieste du matin.
L’apprentissage du sommeil de bébé est marqué par des périodes de régression : alors qu’il commençait à faire ses nuits, voici tout à coup qu’il fait machine arrière. Les principales régressions sur sommeil de bébé surviennent à 4 mois, à 9 mois et à 18 mois. Elles sont tout à fait normales, car elles sont liées à l’évolution psychique de bébé, mais aussi à l’évolution de son train du sommeil.
Le train du sommeil et le sommeil paradoxal du bébé
Le cycle de sommeil (ou petit train du sommeil) de bébé se compose de différentes phases qui évoluent rapidement au fil des semaines. À la sortie de la maternité, il ne se compose en effet que de deux phases :
- Une phase de sommeil agité (ou sommeil paradoxal du bébé) ;
- Une phase de sommeil calme.
Le sommeil agité constitue 60% du temps de sommeil complet de bébé. C’est une phase au cours de laquelle il s’agite beaucoup. Cela peut être perturbant pour de jeunes parents, qui se demandent s’il faut intervenir. Ce n’est absolument pas le cas, bien au contraire : en dépit des apparences, bébé dort très profondément !
À partir de 3 ans, le train du sommeil de votre enfant se modifie. La phase d’endormissement est suivie désormais de 3 phases :
- Le sommeil paradoxal ;
- Le sommeil lent ;
- Le sommeil lent profond.
Le sommeil paradoxal joue un rôle très important dans le développement de bébé, car il s’agit d’une phase de mémorisation.
L’architecture du sommeil de votre enfant se modifie à nouveau à l’âge de 12 mois, et se rapproche de celle des adultes ;
- Sommeil lent léger ;
- Sommeil lent profond ;
- Sommeil paradoxal.
Il s’agit d’une période très délicate pour bébé, car il commence à rêver durant son sommeil paradoxal. Entre 12 et 18 mois, il expérimente ses premiers cauchemars. Or, il ne sait pas faire la différence entre rêve et réalité, et il est donc indispensable d’intervenir afin de le calmer et de le rassurer, pour qu’il se rendorme sereinement.
Le train du sommeil évolue encore à l’âge de 3 ans. Il devient alors tout à fait identique à celui des adultes, se composant de trois phases :
- Le sommeil lent léger ;
- Le sommeil lent profond et très profond,
- Le sommeil paradoxal.
Au fur et à mesure de la croissance de votre enfant, les phases de sommeil peuvent donner lieu à des troubles du sommeil que l’on appelle des parasomnies. Il peut ainsi faire pipi au lit, parler en dormant ou encore expérimenter des épisodes de somnambulisme. Soyez tout à fait tranquille : cela est lié à leur développement psychologique, et ces troubles disparaissent le plus souvent naturellement !