Dire « non » à son enfant est souvent un défi complexe pour de nombreux parents. Becky Kennedy, une psychologue renommée, pose des pistes pour exprimer un refus avec bienveillance et assertivité.
Les besoins propres : à ne pas négliger
Au cœur des relations parentales, la capacité à gérer son propre espace de vie et son temps est primordiale. En effet, les parents ont souvent tendance à négliger leurs propres besoins au profit de ceux de leur progéniture. Or, comme le souligne Becky Kennedy, il est fondamental de prendre en compte ses propres ressentis lors de la gestion d’un conflit avec un enfant.
L’importance de l’auto-analyse
L’autocritique est une compétence essentielle pour tout adulte, et particulièrement pour les parents. La psychologue insiste sur l’importance, pour ces derniers, de comprendre les situations et thématiques qui déclenchent chez eux des émotions négatives. Cette compréhension leur permettra d’ajuster leur comportement en conséquence, notamment lors de discussions avec l’autre parent. Le besoin de prendre du recul pour analyser la situation est souvent sous-estimé, mais reste un prérequis incontournable à une parentalité saine.
Dire « non » de quatre manières constructives
D’autre part, Becky Kennedy a partagé sur Instagram une série de quatre messages visant à aider les parents à négocier une situation de refus avec leur enfant. Les voici :
1. « Tu ne peux pas venir dans ma chambre pendant que je fais de l’exercice. C’est important pour moi d’avoir un moment seule. On se verra tout à l’heure, je t’aime »
2. « Non, tu ne peux pas prendre ton ipad puisqu’il n’y a pas de temps d’écran prévu aujourd’hui. Je sais que tu as beaucoup de créativité et d’indépendance en toi, tu vas trouver de quoi t’occuper »
3. « Non, on ne va pas faire de soirée pyjama ce soir. Une partie de mon rôle de parent c’est de prendre des décisions pour toi et ta sécurité. Je vois que tu n’es pas content de ma décision et je le comprends »
4. « On ne va pas discuter de ton usage de TikTok maintenant car nous avons besoin d’un temps au calme pour évoquer les nuances sur ce sujet. Regardons ensemble dans le calendrier quand nous en parlerons »
Le respect de l’enfant au cœur du refus
Ces quatre phrases illustrent parfaitement comment Becky Kennedy envisage le refus adressé à un enfant. En exprimant le « non » tout en mettant en avant les sentiments de l’enfant, elle invite ainsi les parents à considérer et respecter les émotions de leurs progénitures.
Comment ces conseils peuvent-ils aider les parents ? La réponse semble évidente : en leur permettant d’affirmer leur position tout en préservant l’intérêt et les émotions de l’enfant. Mais peut-on réellement concilier les attentes souvent contradictoires des parents et des enfants ? Et si le véritable défi était d’apprendre à dire non de manière constructive et respectueuse de ses propres besoins, tout en prenant en compte ceux de l’enfant ?