Vous faites partie de la team « parents épuisés » ? Peut-être serait-il temps de vous mettre au slow parenting, un mode d’éducation qui consiste à ralentir le rythme pour davantage profiter de l’instant présent. Plus facile à dire qu’à faire, mais on vous donne les moyens d’y arriver.
Qu’est-ce que le slow parenting ?
Le slow parenting est une philosophie éducative qui consiste à prendre le temps de vivre et de profiter de chaque instant avec ses enfants. Né aux États-Unis il y a une dizaine d’années, ce mouvement propose de ralentir le rythme effréné de la vie moderne pour mieux s’adapter aux besoins des enfants tout en respectant son propre rythme. Le docteur Arnault Pfersdorff, pédiatre et fondateur de la plateforme de téléconseil pédiatrique pediatre-online, décrit ce mode de parentalité comme une manière plus lente et bienveillante d’être parent. Contrairement à la tendance actuelle de surcharger nos jours d’activités, le slow parenting prône un emploi du temps plus léger et flexible.
Pourquoi opter pour le slow parenting ?
Le rythme effréné imposé par la société moderne pèse lourdement sur les familles. Entre le travail, les devoirs des enfants, les courses et les diverses autres obligations, nombreux sont les parents qui se sentent débordés et proches du burnout parental. L’hyper-parentalité, où chaque moment est structuré et planifié, peut mener à une situation de stress chronique tant pour les parents que pour les enfants. D’après Malvina Girard, autrice du livre « Le slow parenting », cette approche se traduit par une sur-stimulation, créant ainsi un environnement fatiguant et stressant pour toute la famille.
Adopter le slow parenting permet de retrouver et de savourer des moments de sérénité. Quand le quotidien n’est plus dicté par un emploi du temps rigide, les occasions de partager des moments simples se multiplient. Faire une balade en famille, jouer dans le jardin ou simplement improviser des activités à la maison offrent des instants précieux de connexion et de partage.
Bénéfices pour les enfants
Pour les enfants, un rythme plus lent signifie plus de temps pour développer leur autonomie, leur créativité et leur imagination. Quand on cesse de les presser constamment, ils peuvent se consacrer pleinement à leurs activités, ce qui leur permet de mieux les apprécier et de s’épanouir. Moins de stress et moins de pression créent un environnement propice à un développement harmonieux. Par exemple, un enfant qui n’est pas surchargé pourra se concentrer davantage sur ses devoirs, ce qui améliore finalement sa performance scolaire. En proposant un environnement moins structuré, les parents aident les enfants à gagner en confiance et en indépendance.
Répercussions pour les parents
Les bienfaits du slow parenting ne concernent pas uniquement les enfants. Les parents qui choisissent ce mode de vie constatent une réduction du stress et une amélioration de la qualité de vie de toute la famille. Avec moins de contraintes et plus de moments de bonheur partagé, les relations entre parents et enfants deviennent plus calmes et harmonieuses.
Le slow parenting permet également aux parents de souffler et de prendre du temps pour eux-mêmes. En allégeant les emplois du temps, ils peuvent se reconnecter à leurs propres désirs et besoins. Ceci facilite également la communication au sein de la famille ; les parents deviennent plus attentifs et disponibles pour écouter et comprendre leurs enfants. Moins de cris, moins de conflits, et plus de dialogues constructifs.
Comment le mettre en pratique ?
S’engager dans le slow parenting peut sembler une tâche immense dans notre société hyperactive, mais il s’agit en réalité de faire des ajustements progressifs plutôt que de transformer radicalement son mode de vie. Commencez par adopter un comportement plus détendu à la maison : inutile de révolutionner votre emploi du temps d’un coup. Intégrer de nouvelles habitudes et un langage plus serein peut faire une grande différence.
Encouragez des activités qui enrichissent la vie familiale sans ajouter de stress. Se promener dans la nature, lire des histoires ensemble, faire un puzzle ou cuisiner en famille sont autant de moyens de passer du temps de qualité ensemble. Évitez les écrans autant que possible, car ils ne permettent pas un véritable moment de repos et de détente.
Pour véritablement adopter le slow parenting, il est nécessaire de réviser son emploi du temps. Faites des choix : entre le judo et le basket, par exemple, optez pour une seule activité extracurriculaire. Accordez-vous aussi le droit de refuser certaines invitations. Gardez un week-end par mois sans obligation pour permettre à la famille de se ressourcer.
En allégeant votre quotidien, vous ouvrez la porte à un mode de vie plus épanouissant et plus serein. Est-il possible que cette approche vous aide à retrouver le vrai plaisir de la parentalité ?