Malgré les avancées dans le domaine de l’égalité des genres, la majorité des responsabilités parentales et les compromis entre vie professionnelle et vie familiale incombent encore largement aux mères, c’est ce qu’indique une récente étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees).
Principales conclusions de l’étude
Menée sur les familles avec au moins un enfant de moins de six ans, l’enquête « Mode de garde et accueil du jeune enfant 2021 » souligne la position délicate des mères dans la conciliation entre leurs rôles à la maison et au travail. Sans surprise, cette étude met en lumière les inégalités flagrantes touchant les femmes, particulièrement les employées et ouvrières. En effet, ce sont elles qui, pour des raisons principalement liées à la charge des enfants, sont plus souvent sans emploi ou à temps partiel.
La maternité, un frein à l’emploi ?
Les données exposent un tableau assez préoccupant : dans la moitié des ménages sondés, les deux parents se trouvent dans une situation similaire, que ce soit vis-à-vis de l’emploi à temps partiel ou complet ou du chômage. Cependant, lorsque l’un des deux parents est moins « proche » de l’emploi, c’est dans cinq cas sur six la mère qui est concernée.
Inégalités de genre face au chômage
L’étude révèle notamment que les mères sont deux fois plus susceptibles d’être sans emploi que les pères, avec un taux de 28% contre 13%. Cela implique que les mères au foyer consacrent beaucoup plus de temps à leurs enfants, comparativement aux pères sans emploi. Ainsi, les enfants passent plus de temps seuls avec la mère, soit une moyenne de vingt-cinq heures par semaine, en opposition avec les neuf heures en présence du père.
Les mères, principales responsables de la garde des enfants
L’étude de la Drees va plus loin en affirmant que lorsque les solutions de garde font défaut, ce sont avant tout les mères qui prennent en charge leurs enfants, s’engageant ainsi dans une « garde parentale non choisie ». Ceci est le reflet d’un système où les mères restent la caution principale dans l’accueil et la garde de la jeune enfance.
Est-il possible de parvenir à une répartition équitable des responsabilités parentales, tant domestiques que professionnelles, au sein des foyers modernes ?