Pouvez-vous déterminer quelle serait la nationalité d’un enfant né dans un avion ou sur un bateau ? Ce sujet pose question à de nombreux parents voyageurs. Cet article vous apporte des éclaircissements sur le sujet.
Règles régissant la nationalité à la naissance
En droit international, deux préceptes principaux guident l’attribution de la nationalité : le jus soli (droit du sol) et le jus sanguinis (droit du sang). Selon le droit du sol, la nationalité est accordée en fonction du lieu de naissance. Pour citer un exemple, un enfant né sur le sol américain devient automatiquement un citoyen américain, peu importe le statut migratoire de ses parents. À l’inverse, le droit du sang accorde la nationalité en fonction de celle des parents, sans tenir compte du lieu de naissance.
Quand la naissance survient pendant un voyage
Les bébés nés pendant un vol ou une traversée en bateau se retrouvent dans une situation particulière. Les règlements internationaux varient et peuvent devenir assez déroutants. En général, pour un bébé né sur un navire, la nationalité est déterminée par le pavillon du bateau. Concernant une naissance en plein vol, on se réfère généralement au pays d’immatriculation de l’avion.
La position de la France
En France, les deux modes d’acquisition de la nationalité s’appliquent – le droit du sol et le droit du sang. Ainsi, un enfant né d’un parent français bénéficie automatiquement de la nationalité française, comme le précise l’article 18 du Code civil. De plus, un enfant né en France de parents étrangers peut aussi acquérir la nationalité à sa majorité, à condition d’avoir vécu en France de manière continue ou discontinue pendant au moins cinq ans depuis ses 11 ans comme stipulé par l’article 21-7 du Code civil.
Les exceptions à la règle
Il existe des dispositions spécifiques pour les enfants nés en France de parents étrangers avec des conditions strictes définies par les articles 2 bis et ter du Projet de loi immigration voté le 14 novembre 2023 par le Sénat. Ces conditions durcies ne permettent pas une acquisition automatique de la nationalité française. Pour l’obtenir, ces mineurs doivent exprimer leur volonté explicitement.
Les défis des naissances en transit
Le sujet de la nationalité des bébés nés en transit entre deux pays reste complexe. Tandis que certaines juridictions stipulent que la nationalité du bébé est celle du pays où l’avion atterrit, d’autres soutiennent que c’est la nationalité du pays où l’avion est immatriculé qui prévaut. De tels cas mettent en évidence la nécessité d’une harmonisation législative à l’échelle internationale.
Malgré ces complexités, la magie de donner naissance en transit procure une histoire unique à raconter. Saviez-vous qu’en 1965, un bébé a même reçu des miles gratuits à vie après être né à bord d’un avion ? Qui sait, votre enfant pourrait-il être le prochain à recevoir une telle courtoisie ?