Dans une semaine ou s’enchaînent deux jours fériés, le 8 mai et l’Ascension, certains parents peuvent être tentés de faire manquer l’école à leurs enfants le lundi et le mardi. La question se pose alors : Quels sont les risques encourus à faire « sécher » deux jours d’école?
Pourquoi cette tentation ?
Cette semaine particulière soulève un questionnement chez de nombreux parents d’élèves. En effet, le 8 mai et l’Ascension tombent dans la même semaine, avec la possibilité d’un pont le vendredi 10 mai. Les élèves sont donc exemptés d’école ces deux jours-là. Face à ce calendrier, l’idée pourrait germer dans l’esprit de certains parents de prolonger ce break scolaire en faisant sécher les cours à leurs enfants également le lundi 6 et le mardi 7 mai. Un vrai défi moral et légal pour les parents.
Que dit la loi ?
En droit, manquer volontairement l’école sans raison valable n’est pas sans conséquences. En effet, le Code de l’Éducation est très clair à ce sujet : certaines absences sont effectivement tolérées comme celle liée à la maladie de l’enfant ou la participation à des événements familiaux notables. Ces absences sont considérées comme « légitimes ». En revanche, faire manquer l’école à son enfant pour profiter d’un pont n’entre pas dans ce cadre.
Si un élève a deux journées d’absences non justifiées dans le mois, ces actes ne sont pas anodins ; les parents peuvent théoriquement recevoir un avertissement et être convoqués. Dans certains cas extrêmes, même s’il s’agit d’une situation rare, ils peuvent être « sanctionnés » d’une amende de 135 euros, selon le ministère de l’Éducation nationale.
La réalité des sanctions
Mais en réalité, comment la situation est-elle gérée ? Il est intéressant de noter que la rigueur de l’application de ces règles peut varier en fonction des établissements. Philippe Ratinet, le président du Syndicat national des écoles, a ainsi expliqué que des sanctions pouvaient être évitées pour une ou deux absences ponctuelles.
En cas d’absences répétées, les établissements privilégient d’abord le dialogue entre les parents et l’institution. Il est donc peu probable qu’une école signale une absence occasionnelle au rectorat, surtout si plusieurs parents ont eu la même idée.
Pour autant, il ne faut pas sous-estimer l’impact de cette pratique sur le parcours éducatif de l’enfant. Les enseignants dénoncent ainsi une prise de retard dans le programme scolaire, surtout en cette période de fin d’année où l’objectif est de finaliser le programme avant les vacances d’été.
La responsabilité des parents
Faire manquer l’école à son enfant pour profiter d’un pont est donc une décision qui peut entraîner des conséquences légales, mais aussi éducatives. Oui, la tentation de prolonger une pause peut être grande, mais les parents doivent garder à l’esprit que le respect du calendrier scolaire est essentiel pour le bon déroulement des apprentissages.
Alors, pour ces jours qui précèdent un long week-end, quelle décision allez-vous prendre ? Pensez-vous que le bénéfice d’avoir votre enfant à la maison vaut le risque de lui faire manquer des cours ?