Un pas de géant pour la science : une petite Anglaise née sourde perçoit désormais les sons grâce à une thérapie génique révolutionnaire. Un nouveau chapitre enchanteur qui ouvre le bal des innovations médicales dans le domaine de l’audiologie.
Une expérience unique, un espoir pour la science
Opal Sandy est désormais un nom gravé dans l’histoire médicale. Petite fille de 18 mois à l’époque, elle a bravé l’inconnu en étant la première patiente à subir une thérapie génique contre la surdité. Atteinte d’une maladie génétique particulière, cette neuropathie auditive brouillait la chaîne de signalisation du son de l’oreille interne au cerveau. Ces perturbations rendaient la perception de la parole perturbée voire inexistante.
A 18 mois, Opal a fait l’expérience de cette nouvelle thérapie développée grâce aux travaux du professeur Manohar Bance, chercheur en chef de CHORD, une étude internationale consacrée aux maladies génétiques auditives. « Ces résultats sont spectaculaires et meilleurs que je ne l’espérais », a déclaré cet expert de l’hôpital universitaire de Cambridge. Afin de corriger cette démonstration silencieuse de la biologie, Opal a reçu une injection dans la cochlée, la partie de l’oreille interne responsable de la transmission du son.
Des résultats encourageants
Quatre semaines après cette intervention délicate, la petite Opal commence à réagir à des stimuli sonores diversifiés. De la musique douce, des voix, des chuchotements … Autant d’harmonies inconnues à la portée de cette nouvelle oreille! Après six mois, son audition devient quasiment normale avec une sensibilité aux sons doux, comme les murmures.
Au-delà des avancées technologiques, ces résultats témoignent également des avancées thérapeutiques exceptionnelles dans le domaine de l’audiologie. Ils marquent un tournant majeur, signifiant l’amorce d’un nouveau chapitre pour l’audiologie thérapeutique.
Une avancée porteuse d’espoir pour des milliers d’enfants
Le professeur Bance voit en ces résultats prometteurs l’aube d’une nouvelle ère, celle des thérapies géniques pour l’oreille interne. Il nourrit l’espoir de venir en aide à plus de 20 000 personnes souffrant de surdité due à une anomalie génétique d’un gène codant l’otoférine, une protéine essentielle pour la communication des neurones sensoriels de l’oreille interne avec le nerf auditif, que ce soit au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Espagne ou en Italie.
D’autres avancées dans le monde
En parallèle, d’autres recherches d’envergure similaires à celle d’Opal sont conduites ailleurs dans le monde. Aux États-Unis, en Europe et en Chine, les expérimentations se multiplient. Aux États-Unis, un garçon de 11 ans a pu entendre pour la première fois de sa vie grâce à une thérapie génique tandis qu’en Chine, cinq sur six enfants sourds ont recouvré l’ouïe suite à des traitements similaires.
Il n’est pas exagéré de dire que ces traitements ouvrent une nouvelle ère pour la communauté des malentendants. Maintenant, il faut se demander : avons-nous suffisamment de ressources, de chercheurs et d’optimisme pour faire de cette nouvelle ère dorée une réalité pour tous ceux qui souffrent d’une perte auditive?