Selon un rapport de la fondation Droit d’Enfance, chaque jour 110 enfants disparaissent en France, et cette tendance touche des enfants de plus en plus jeunes.
Un rapport alarmant sur les disparitions d’enfants
La fondation Droit d’Enfance a présenté son rapport annuel le 25 mai 2024, jour de la journée internationale des enfants disparus. En 2023, plus de 40 000 mineurs ont été signalés disparus en France, avec un large pourcentage de ces disparitions attribuées à des fugues. Bien que le nombre total de signalements ait diminué de 5,1 % par rapport à 2022, l’inquiétude demeure en raison des chiffres élevés.
Les fugues constituent la majorité des disparitions, représentant 96 % des cas. En dépit d’une baisse de 5,9 % sur un an, ces fugues concernent des enfants de plus en plus jeunes. Notamment, 39.069 alertes ont été enregistrées pour ce motif, illustrant une tendance qui mérite l’attention des autorités et de la société civile.
Le profil des jeunes fugueurs
Le rapport de la fondation Droit d’Enfance met en lumière une évolution préoccupante : 37 % des enfants fugueurs ont moins de 15 ans. Le nombre de fugues impliquant des enfants de 13 et 14 ans est en nette augmentation, certains cas concernant même des enfants de 11 ans. Cette tendance est liée à divers facteurs, notamment l’accès à Internet, qui peut donner aux jeunes un sentiment d’autonomie trompeur.
Internet joue un rôle crucial en exposant les jeunes à des comportements à risques et à des situations potentiellement dangereuses. Cette évolution est préoccupante car elle facilite les rencontres non supervisées et les conflits familiaux, souvent à l’origine des fugues.
Les raisons derrière les fugues
Les raisons des fugues des jeunes sont multiples, parmi lesquelles les conflits avec les parents ou les tuteurs représentent 35 % des cas. La fondation identifie également l’emprise, la délinquance et les mauvaises fréquentations comme des causes fréquentes, affectant 23 % des jeunes. La souffrance psychologique, incluant des situations de violence ou de harcèlement, est à l’origine de 13 % des fugues.
Ces différentes causes montrent une souffrance profonde chez ces jeunes, souvent exacerbée par les conditions de vie difficiles. Il est impératif de comprendre et de traiter ces causes pour réduire le nombre de disparitions.
Un soutien croissant pour les familles
Le numéro d’urgence 116 000, disponible 24h/24, a joué un rôle essentiel en 2023, avec plus de 35 000 appels reçus, marquant une augmentation de plus de 10 % en un an. Ce service a permis de mettre en place une aide immédiate pour les familles, notamment lors des médiatisations des disparitions d’Émile et de Lina.
Sur ces nombreux appels, 1 300 cas ont nécessité une intervention concrète de la cellule de suivi. Ce chiffre illustre l’ampleur du phénomène et l’importance de disposer de ressources adéquates pour accompagner les familles en détresse.
- 37 % des fugueurs ont moins de 15 ans
- Conflits familiaux représentent 35 % des causes
- Augmentation des appels au numéro d’urgence
Alors que nous continuons de lutter contre ce problème alarmant, quelles mesures peuvent être prises pour protéger les jeunes et réduire ces disparitions quotidiennes ?