Le mot à éviter absolument lorsqu’on gronde un enfant
Selon Csilla Love, coach en parentalité consciente et maman de deux enfants, dire à son enfant qu’il a été « vilain » – ou tout terme équivalent comme « méchant », « fauteur de troubles » ou « garnement » – peut avoir des conséquences négatives sur son développement émotionnel. Dans ses vidéos pédagogiques, souvent mises en scène pour mieux illustrer ses propos, elle démontre que ces étiquettes, même prononcées sans intention malveillante, laissent une empreinte durable dans l’esprit des enfants.
Lorsque l’on qualifie un enfant de « vilain », on lie son comportement à son identité. L’enfant pourrait interpréter ce mot comme une description permanente de qui il est, et non comme une critique de ce qu’il a fait. Csilla Love explique que cela pourrait entraîner une baisse de l’estime de soi et des difficultés relationnelles à long terme. En résumé, l’enfant ne pense pas : « J’ai fait une erreur, » mais plutôt : « Je suis mauvais. »
L’impact psychologique des étiquettes sur l’enfant
Les mots que nous utilisons façonnent la façon dont nos enfants se perçoivent eux-mêmes. Selon Csilla Love, des phrases comme « tu es vilain » ou « tu es méchant » peuvent devenir des croyances profondément ancrées. Ces croyances, développées dans l’enfance, peuvent influencer leur comportement et leur vision d’eux-mêmes, même une fois adultes.
L’enfant risque de grandir avec l’idée qu’il est « mauvais » par nature, ce qui peut alimenter un cercle vicieux. Se sentant mal aimé ou incompris, il pourrait reproduire des comportements négatifs, renforçant ainsi l’étiquette qui lui a été attribuée. De plus, ces mots peuvent affecter sa relation avec ses parents, créant un climat de méfiance ou de ressentiment.
Que dire à la place ?
Pour Csilla Love, la clé est de dissocier l’enfant de ses actions. Plutôt que de dire : « Tu as été vilain », il est plus constructif de décrire précisément le comportement et ses conséquences. Par exemple : « Ce que tu as fait n’était pas correct parce que cela a blessé quelqu’un » ou « Ce n’est pas comme ça qu’on agit dans cette maison« . Cette approche permet à l’enfant de comprendre ses erreurs sans se sentir jugé dans son essence.
Une autre technique consiste à valider les émotions de l’enfant tout en posant des limites claires. Si votre enfant frappe son frère, vous pourriez dire : « Je vois que tu es très en colère, mais frapper n’est pas acceptable. Parle-moi de ce qui te dérange. » Cela montre que vous prenez en compte ses émotions tout en lui apprenant à gérer ses frustrations de manière saine.
La puissance des mots dans l’éducation
En tant que parents, nous avons tous des moments d’agacement où il est facile de dire quelque chose que l’on regrettera plus tard. Mais comme le rappelle Csilla Love, nos paroles ont un impact durable sur nos enfants. Prendre un moment pour respirer avant de réagir peut faire toute la différence.
Apprendre à remplacer les étiquettes négatives par des phrases constructives est un exercice qui demande de la pratique, mais les bénéfices pour la relation parent-enfant sont immenses. Après tout, chaque mot est une opportunité de construire une estime de soi solide et une confiance durable chez nos petits.