Un procès bouleversant s’est tenu à Manchester, où une assistante maternelle de 37 ans a été condamnée pour la mort tragique d’un bébé de neuf mois. Retour sur ce drame glaçant qui a secoué la ville de Stockport.
Des preuves accablantes
Ces vidéos semblent avoir été déterminantes pour le jury. Capturées par les caméras de la crèche, elles montraient la tension entre la nounou et l’enfant, contribuant à établir un climat d’antipathie. Le procureur a décrit Kate Roughley comme une personne irritée par les exigences et le comportement de l’enfant. Selon lui, elle considérait que Genevieve prenait trop de son temps, étant « trop bruyante, trop exigeante », ce qui l’aurait poussée à commettre l’irréparable.
Les déclarations suivantes du procureur ont encore alourdi le dossier de l’accusée : « Genevieve était constamment punie pour ses bêtises, pour ne pas avoir dormi assez longtemps à son goût. » Il a également révélé que l’assistante maternelle avait mis l’enfant en « danger mortel » pendant plusieurs mois avant de finalement passer à l’acte.
Une ville sous le choc
La tranquillité de Stockport, ville proche de Manchester, a été sérieusement ébranlée par le procès de Kate Roughley. Âgée de 37 ans, cette assistante maternelle a été reconnue coupable d’homicide involontaire après la mort de Genevieve Meehan, un bébé de neuf mois, survenue le 9 mai 2022. À la crèche Tiny Toes, là où le drame s’est produit, c’est Kate Roughley elle-même qui avait retrouvé le corps inanimé de la petite Genevieve.
Les secouristes, malgré leur intervention rapide, n’ont pas réussi à réanimer la fillette, la déclarant morte sur place. Le procès de Kate Roughley a alors mis en lumière une série de faits troublants qui ont remué l’opinion publique locale.
Une défense qui laisse dubitatif
Lors des audiences au tribunal, Kate Roughley a nié toute intention malveillante à l’égard de la petite Genevieve, réfutant les accusations de « persécution ». L’assistante maternelle a soutenu que les soins prodigués à l’enfant étaient conformes à ceux qu’elle aurait offerts à n’importe quel autre enfant sous sa garde. « Je me sens responsable de la mort de Genevieve étant donné qu’elle était sous ma garde ce jour-là. Cependant, je ne pense pas que mes actes soient la cause du décès », a-t-elle déclaré.
Pourtant, des images de vidéosurveillance présentées lors du procès ont rapidement ébranlé sa défense. En effet, ces vidéos montraient Kate Roughley en train de crier sur Genevieve, lui intimant de « cesser de pleurnicher » et lui reprochant : « Genevieve, si nous avions une chance d’être amies, tu l’as gâchée. »
Une famille dévastée
Au sortir du tribunal, les parents de Genevieve ont exprimé leur douleur et incompréhension dans un communiqué poignant. Ils ont souligné que leur fille n’était pas simplement un bébé, mais une personne remplie de vie et de joie. « Geneviève n’était pas qu’un bébé, elle était une personne. Elle aimait rire, jouer avec son tambourin, manger des spaghettis à la bolognaise et être avec sa grande sœur », ont-ils dit.
Ils ont également décrit Genevieve comme une enfant aimante, indépendante et espiègle : « Nous étions étonnés chaque jour de la voir grandir et se développer. C’était une personne si forte, brillante et talentueuse. Être en sa présence était une telle joie. Genevieve aurait pu faire tout ce qu’elle voulait. Elle avait toute sa vie à vivre et était si chèrement aimée par sa famille. »
Vers un durcissement de la peine
Reconnue coupable par le jury, Kate Roughley attend maintenant de connaître sa sentence, prévue pour les prochains jours. Le verdict pourrait bien inclure une longue peine d’emprisonnement, apportant une forme de justice pour la famille Meehan qui, malgré tout, ne parviendra jamais à combler l’absence de leur fille.
En plongeant dans cette histoire douloureuse, une question demeure : comment éviter à l’avenir de telles tragédies au sein de nos institutions dédiées aux soins des plus jeunes ?