« Notre fille ne mangeait plus »
Les parents, jusque-là confiants envers leur nounou, avaient remarqué des changements alarmants chez leur enfant de deux ans. « Elle ne mangeait plus et hurlait à la maison sans raison apparente, » confie la mère, encore sous le choc. Pire, la petite reproduisait des gestes inquiétants avec ses peluches, tout en utilisant des insultes qu’elle n’aurait jamais pu entendre chez elle. Des griffures et des hématomes ont fini par convaincre le couple qu’il fallait en savoir plus.
C’est à ce moment-là qu’ils ont pris une décision audacieuse : cacher un micro dans le doudou préféré de leur fille. Ce dispositif, souvent utilisé pour espionner à distance, allait leur offrir un aperçu glaçant des journées de leur enfant.
« Les enfants sont rabaissés toute la journée »
En écoutant les enregistrements, les parents ont découvert l’impensable. Les cris, les insultes, et les gestes violents étaient au quotidien. « On entend clairement la nounou jeter les enfants au sol, les traiter de ‘sales bébés de merde’ ou de ‘vous me fatiguez’, » explique le père, encore bouleversé. La violence verbale n’était qu’une partie des mauvais traitements infligés.
Forts de ces preuves accablantes, les parents n’ont pas hésité à déposer plainte auprès des autorités. Mais ce n’est pas tout : d’autres familles ont été convoquées pour témoigner, et plusieurs plaintes supplémentaires ont émergé contre cette nounou, révélant un schéma de maltraitance systématique.
Une justice attendue pour les victimes
La gendarmerie a rapidement pris l’affaire en main. La nounou a été suspendue de ses fonctions et placée sous contrôle judiciaire. Elle devra répondre des accusations de violences volontaires sur mineurs de moins de 15 ans lors d’une audience prévue en juin prochain. En attendant, elle a interdiction d’exercer toute activité liée aux enfants.
Si la culpabilité de la nounou est confirmée, elle risque une peine de trois ans de prison et une amende de 45 000 €. Les familles, elles, espèrent que justice sera rendue et que ces révélations marqueront un tournant pour la protection des enfants dans ce type de situations.
Cette affaire soulève des questions troublantes sur la confiance que nous plaçons dans ceux à qui nous confions nos enfants. Elle rappelle surtout l’importance de rester vigilant face aux signaux d’alerte, aussi subtils soient-ils.